Perspectives

La culture des grands projets

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La culture des grands projets

Audrey Camus, vice-présidente Développement et gestion d’actifs chez Ivanhoé Cambridge, qui a suivi de près le chantier nous partage son retour d’expérience sur le projet emblématique des Tours Duo.

Comment s’est passée votre collaboration avec le Groupe BPCE ?

Les Tours Duo représentent la plus importante opération immobilière d’Ivanhoé Cambridge en Europe et, s’agissant de notre portefeuille mondial, elles font partie de nos deux projets majeurs avec les tours de CIBC SQUARE à Toronto au Canada. Chez Ivanhoé Cambridge, nous avons cette culture des grands projets en France et à l’étranger, notamment en Amérique du Nord, mais c’est toujours un travail en commun que nous réalisons avec les locataires. Le Groupe BPCE a signé très tôt, ce qui est plutôt rare, et il a donc vraiment été partie prenante du projet cinq ans avant la livraison des tours. Cela nous a permis de prendre en compte les demandes spécifiques et de nous adapter aux besoins des utilisateurs. L’un des grands enjeux a été l’intégration des salles de marchés dans la Tour Est par exemple. Pour cela, nous avons dû prévoir une hauteur de plancher plus importante que pour les autres étages, nécessaire pour ajouter les gaines et équipements de climatisation qui permettent de modérer la chaleur issue de la densité de personnes et du matériel informatique.

Quelle est la particularité des Tours Duo par rapport aux autres projets que vous suivez ?

C’est avant tout leur envergure ! On ne fait pas tous les jours des bâtiments de 110 000 m², avec un architecte de renom et des tours multifonctionnelles. C’est très rare à Paris d’avoir des bâtiments de grande hauteur mixtes. Il faut prendre en compte les spécificités de chacune des fonctions résidentielles, administratives, commerciales et hôtelières : l’hôtel va par exemple recevoir du public dans un IGH (immeuble de grande hauteur) donc on vient mixer plusieurs réglementations.

Quelle est votre vision du futur du travail ?

Le véritable enjeu, c’est de donner envie aux gens de venir au bureau. Pour cela, il faut monter en qualité et en attractivité des immeubles et proposer une expérience au bureau, des choses que l’on ne trouve pas chez soi. Cela passe par de « l’hospitality management » avec des bureaux flexibles permettant aux entreprises de disposer d’immeubles avec des espaces connectés et de nombreux services qui bénéficient à tout le monde. Et également plus de salles de réunions et d’espaces collaboratifs que de postes de travail dits « classiques ».

Quel est votre ressenti face aux Tours Duo ?

Ce qui m’a impressionnée la toute première fois, c’est la taille des tours comparée au terrain qui est tout petit : c’est un mouchoir de poche quand on y pense. On a quand même construit 110 000 m² de surface sur un terrain de 6 000 m² ! La dernière fois que je m’y suis rendue, j’ai eu l’occasion d’admirer la façade de la grande tour où se reflète tout le paysage urbain et notamment les voies ferrées et le périphérique. C’est, selon moi, le côté le plus magique, surtout la nuit lorsque l’on arrive de l’ouest sur le périphérique. C’est un immeuble qui vit de l’animation extérieure.

Audrey Camus

Vice-présidente Développement et gestion d’actifs chez Ivanhoé Cambridge

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